Tiergues
Il y eut bien sûr une école à Tiergues, au bout du village, face à l'ancienne chapelle ; on peut encore voir le préau devenu garage et les WC à côté :
Dans la même maison, il y avait un forgeron (au fond de la photo).
Au carrefour de l'ancienne route de Saint-Affrique et de la rue, le presbytère dont le pignon est orné d'une croix gravée de 1750 :
Aperçu de quelques citernes indispensables dans ce village sans cours d'eau :
Suite de la visite avec les "souvenirs" des ancêtres : Four à pain de la famille Blanc
Ci-dessus, la plus ancienne maison du village (environ 400 ans) servait à l'élevage du ver à soie. Des mûriers étaient plantés le long de l'ancienne route de Saint-Affrique avant la construction de la déviation. Puis elle abrita un sabotier. A l'arrière, la porte en haut de l'escalier était l'entrée de la première école.
La maison où est gravée l'inscription "1881 BP" a été construite par Pierre Fulcrand Bousquet né en 1804 à Saint-Jean d'Alcapies, puis a vécu à Tiergues et est y est décédé en 1892.
La révolution agricole
Vers le milieu du XIXe siècle, une révolution agricole prend naissance dans le Saint-Affricain et à Tiergues en particulier. Les éleveurs passent d'une agriculture vivrière à une agriculture commerciale ; ils produisent les matières premières pour l'industrie agro-alimentaire (ici, le Roquefort) et l'industrie textile (la laine pour les filatures). Mais la terre des Causses n'est pas très fertile ; pour améliorer le rendement, on l'enrichit avec du plâtre (de la Loubière).
Une sévère sélection est faite sur le bétail ; pour faire le Roquefort, seule la race Lacaune pure est admise.
Et pour encourager ces innovations sont créés "Les comices agricoles", concours avec primes. Tiergues a hébergé une personnalité célèbre : Hippolyte Barascud. Né à Tiergues en 1819, il fit une brillante carrière politique : maire de Saint-Affique (1878 - 1881 et 1884 - 1888), puis conseiller-général et enfin député. Il s'occupe aussi de ses propriétés agricoles ce qui le met en face d'un problème régional important : le manque d'eau ! Il met en place un vaste projet d'irrigation avec la construction de canaux et d'aqueducs, véritables ouvrages d'art dont on peut encore admirer l'ingéniosité aujourd'hui, en particulier dans la région de Montlaur. Dans les villages du Saint-Affricain, des traces sont encore visibles à Saint-Amans par exemple (Voir Bournac). Et à Tiergues, dans le cimetière, une tombe porte son buste : - Actualité 2022 : l'assainissement et l'enfouissement des réseaux secs et humides, gros chantier !