L'église Sainte-Julitte et Saint-Cyrice fut reconstruite en 1882 ; très imposante pour un village modeste, elle n'est plus utilisée. En face, une entrée a été construite avec les colonnes et les pierres de l'ancienne église.
Dans la niche, une statue de Saint-Julitte fut installée dans la niche ; qu'est-elle devenue ? Aujourd'hui, la statue d'un saint la remplace, elle n'eut pas de chance non plus, elle fut décapitée à la suite d'un accident de rénovation, si l'on en croit la rumeur !
Il est possible de la visiter avec la personne gardienne de la clé./
En suivant la direction Saint-Affrique après l'église, on passe devant l'ancienne école devenue aujourd'hui salle des fêtes :
puis devant le cimetière sur la route du Couat ; sa croix principale est sur la marche la plus haute :
Un peu plus loin, à gauche sur la roche taillée au bord de la route, la dernière croix de Vendeloves suivie par celle du rond point du lotissement de Sainte-Anne à Saint-Affrique :
On revient au centre de Saint-Affrique sous le pont du chemin de fer.
Vendeloves, les environs
En suivant la direction, on traverse le nouveau quartier de Vendeloves, puis une croix se trouve au carrefour vers Couhoux au niveau du panneau . Derrière, une jasse en ruines. Sur la route qui serpente accrochée au coteau, un beau point de vue sur le village et Saint-Affrique au fond.
- Couhoux est une exploitation agricole située sur une butte à environ 500 m d'altitude ; c'est la dernière maison au sud de la commune. La route d'accès a été réaménagée en 1944 en "grignotant" sur les champs. C'est à cette occasion que fut découverte une nécropole. La légende veut que Couhoux fut un temps occupé par une maladrerie (source : Jean Poujol).
- La ferme des Colombiers est bien connue des randonneurs, elle est traversée par "Le circuit des berges de la Sorgue" qui relie Saint-Affrique au Guilhaumet vers le vieux pont de Lapeyre. Attention : chiens aboyeurs ...
- Le Guilhaumet est un manoir du XVIIe siècle avec une grande bergerie, entourée de 90 ha de bois et de landes, transformé aujourd'hui en gîte de groupe.
- Sur le territoire de Vendeloves, on trouve deux des trois dolmens situés sur lePlo de Benas. (Lo Plo, du latin Planum, un petit palier plat sur une pente et Benas, propriété). A cheval sur les territoires de Vendeloves (deux dolmens) et de Vabres l'Abbaye (un dolmen), ce bout de terrain est proche du relais télé. Un chemin de rando traverse le site ; à 650 m d'altitude, la vue est magnifique sur Vendeloves, la Mas de Ferrières à Vabres et ... les éoliennes des Soutets à Crassous :
Jean Poujol a décrit l'abri sous roche du Plo de Benas : il est situé à la base rocheuse qui délimite à l'Est un petit socle, au Sud du relais télé. C'est un auvent naturel fermé au Nord et à l'Est par une murette en pierres sèches. Il fait 6 m de longueur, sa largeur varie entre 2,30 m et 0,90 m. Sa proximité avec les dolmens laisse à penser qu'il a pu être utilisé.
- L'histoire de Vendeloves fut marquée par la présence de gypse présent dans le sous-sol de la colline de la Loubière contre laquelle le village est blotti. Les principales carrières étaient à Lagrange, Montaigut (à voir : le musée), La Pize, Les Pascals, Vendeloves, Saint-Caprazy et Gissac. Exploité en surface dès le XVIIe siècle, il est à partir de 1850 obtenu dans des galeries souterraines jusqu'en 1914.
A partir du gypse on obtient le plâtre. Outre son utilisation pour la décoration d'intérieur (stuc), le plâtre connut son essor vers 1800 dans l'agriculture : il améliore la terre acide et donc les rendements ! La demande se fit importante, à tel point que le préfet de l'Aveyron publia dans son rapport du 19 novembre 1800 (18 brumaire an IX) au ministre de l'Intérieur : "Dans quelques localités, des agriculteurs intelligents font cuire le gypse ; ils le réduisent en poussière et le sèment dans leurs prés naturels, dans leurs terres labourables. Cinq quintaux de plâtre ainsi pulvérisés suffisent pour l'engrais d'un demi-hectare ; et les récoltes sont supérieures à celles des terrains voisins de même qualité. Cet exemple encore tout nouveau se répand."
C'était le début de la révolution agricole ... 25 fours sont installés soit près des mines, soit chez les propriétaires comme à Couat, Couhoux, Saint-Affrique ...
La tradition orale, par la voix d'un ancien de Vendeloves, a répendu cette "anecdote" : "Il n'y a jamais eu de four à plâtre mais une carrière de gypse était exploitée au XIXe siècle. Le gypse était brûlé à l'air libre puis passait chez Maurice Bèzes un peu plus loin (cette ferme avait autrefois des meules pour écraser et fabriquait également de l'huile de noix). La femme d'un ouvrier venue lui apporter le repas est entrée dans la mine au moment d'une explosion et elle est décédée. La mine fut fermée peu après. Selon cette personne - qui aurait entre 80 et 85 ans - cela se passait du temps de son arrière-grand- père". Pas de date précise mais il y a eu un éboulement ; seconde moitié du XIXe siècle ? ...
Enfin, l'arrivée du chemin de fer à Saint-Affrique en 1874 permit d'exporter le plâtre de la Loubière jusque dans l'Hérault.